Les candidats du canton de Villers-Cotterêts

11/03/2015 20:18

 4 binômes de candidats se présentent , chacun possédant également un binôme homme/femme pour le suppléer. Dans notre canton, et c'est tout de même surprenant, aucun candidat socialiste n'est présent pour ce scrutin. En effet, les tractations entre l'UDI Michel Laviolette et Patricia Caron du PS n'ont pu aboutir pour former un "ticket républicain" censé contrer la montée irrésisitible du FN... Plusieurs types de scénarios sont envisageables, nous les exposerons après une petite présentation des candidats en lice.

Qui sont les candidats ?

 Michel Laviolette (UDI), est le conseiller général sortant.  Ancien kinésithérapeute, il est très apprécié des Cotteréziens pour sa proximité.  Il est président d'honneur d'une foule d'associations locales et membre de plusieurs conseils d'administration et siège aussi au conseil municipal. Il est élu au conseil général depuis 1994 et se représente cette fois-ci avec Danièle Fontaine, conseillère municipale et ancienne employée de mairie. Ils sont supléés par Sébastien Manscourt, agriculteur, conseiller régional et maire d' Hartennes et Taux et Myriam Bolot, adjointe administrative.
 L'UMP, le parti de Nicolas Sarkozy, est représenté ici par André Rigaud, maire de Neuilly-Saint-Front et conseiller général sortant du canton de Neuilly-Saint-Front (commune désormais dans le canton de Villers-Cotterêts) et Isabelle Vasseur, infirmière de formation, ancienne députée de l'Aisne, conseillère générale du canton de Fère-en-Tardenois et ancienne maire de Ronchères.
Ce binôme UMP a pour remplaçants Hervé Muzart, agriculteur, maire de Vierzy, conseiller général du canton d'Oulchy-le-Château entre autres et Céline Le Frère-Létoffé, nouvelle maire de la Ferté-Milon et directrice d'une agence dans les services aux entreprises.
Face à eux sera présent le parti favori des sondages au niveau national, le FN. Ayant déjà remporté les dernières élections municipales à Villers-Cotterêts, Franck Briffaut qui est conseiller régional, ancien conducteur de travaux dans le génie militaire et ancien parachutiste se présente avec sa colistière Martine Pigoni, une nouvelle en politique, présidente du club de gymnastique volontaire de Villers-Cotte^rets. Ils ont comme suppléants Christiane Dumas, dont on ne sait pas grand chose, et Nicolas Bertin, maire de la petite commune d'Ambrief et propriétaire d'un gîte rural.
Exit la gauche socialiste et place ici à la gauche hostile à la politique menée au niveau national par François Hollande et Manuel Valls, puisqu'il s'agit du Front de Gauche avec Christiane Dufour et d'Europe Ecologie les Verts avec Daniel Gertenot, qui illustrent par leur alliance une tendance qui se confirme : celle d'une gauche dissidente, rassemblant les mécontents et les frondeurs et qui entend percer et représenter l'alternative de gauche pour les déçus du PS. Christiane Dufour est une ancienne conseillère d'orientation, secrétaire de la section locale de la Ligue des droits de l'homme et cofondatrice de l'association Philopolis. Daniel Gertenot est un ancien salarié du secteur BTP et un militant écologiste de longue date. Annick François, aide-soignante et Jean-Claude Lourdez, retraité de la Poste sont leurs suppléants.

Alors, quels scénarios se dessinent ?

Déjà, on va jouer les Cassandre mais on prédit un tout petit score pour la gauche alternative. Si le PS en se présentant pouvait s'attendre à prendre une déculottée ce n'est pas son absence qui permettra pour autant à la gauche restante de briller. Aux dernières élections municipales, le parti de Christiane Dufour avait réalisé le score de 0,6 %... en tandem avec un parfait inconnu (des électeurs cotteréziens en tout cas) le score devrait être plus ou moins aussi médiocre, sauf grosse suprise, le canton de Villers-Cotterêts étant de toute façon réputé pour être plutôt à droite.
La gauche étant grillée, les places pour le second tour vont se répartir entre l'UDI, l'UMP et le FN.
Le parti de Marine Le Pen est quasi assuré de sa place au second tour, en témoignent les sondages réalisés au niveau national qui le place en tête des intentions de vote en le créditant de 30 % des voix, et compte tenu de la dynamique locale qui a vu l'élection en mars 2014 de Franck Briffaut à la tête de la mairie de Villers-Cotterêts. Cela  veut dire qu'il pourra compter à la fois sur cette base d'électeurs fidèles qui lui a permis de gagner la mairie et qu'il profitera en outre de la vague bleu marine qui s'appête encore une fois à déferler sur toute la France.
La bataille va surtout se jouer entre le tandem UMP Isabelle Vasseur / Andre Rigaud et le binôme UDI Michel Laviolette / Danièle Fontaine.
Si aucun des deux partis ne se détache clairement  l'un de l'autre lors du premier tour, il leur sera à tous deux légitimes de se maintenir au second tour et on serait  face à une triangulaire qui profitera inévitablement par le jeu des dispersions de voix au frontiste Franck Briffaut. En revanche, si l'un de ces deux partis émerge à l'issue du premier tour, le FN pourrait souffir de cette configuration. Le FN se retrouverait en effet face à un seul parti, soutenu logiquement par ses premiers électeurs et qui profitera en plus d'un report des voix des 2 autres partis "hors-jeu" et du grand absent, le PS, dont le potentiel électoral pourrait alors s'exprimer en votant selon le "tout sauf le FN".
Cependant, et on l'a encore vu lors des dernières municipales, le report des voix n'obéit jamais à un simple calcul mathématique où il suffit d'additionner les voix obtenues par les candidats hors-course et les scores réalisés au 1er tour pour obtenir le nombre de voix que l'on fera au second tour. Il y a les électeurs indécis, pouvant passer d'une logique à l'autre, voire d'un extrême à l'autre, passer du FDG au FN par exemple, et les électeurs qui ne se sont pas déplacés pour le 1er tour et qui, en se mobilisant pour le second peuvent tout bonnement faire basculer les résultats d'une élection.
C'est pourquoi et c'est une maxime bien connue en politique : chaque voix compte.
En définitive et pour conclure, on peut dire que le suspense reste donc  entier et que nul ne peut prédire quel binôme remportera le canton de Villers-Cotterêts.